Les personnes qui réussissent dans leurs activités ont des modes de pensées très comparables pour atteindre l’excellence. Lorsqu’ils parlent de leur fonctionnement intérieur pendant leurs meilleures performances, c’est toujours dans les mêmes termes, en utilisant presque toujours les mêmes mots. Que ce soit pour « apprendre » ou pour performer, la construction de leurs pensées et de leurs comportements s’organise dans leur tête comme s’ils appliquaient une recette pré-établie dont les ingrédients sont toujours les mêmes et semblent mener immanquablement au succès.
À l’inverse, chez ceux qui ne réussissent pas ou qui ne réussissent que partiellement, on peut constater l’absence d’un ou plusieurs des éléments de ce véritable mode d’emploi.
Cela signifie qu’être un champion, c’est-à-dire quelqu’un capable d’être à son meilleur niveau quand il le désire et quand la situation l’exige, c’est avant posséder une façon de penser efficace.
Il s’agit d’un d’un mode de fonctionnement mental et d’une utilisation judicieuse des émotions qui permettent à la fois d’acquérir des capacités et d’en disposer au moment voulu.
C’est exactement ce qu’ont fait Federer, Woods ou Jordan, et bien d’autres: consciemment ou non, ils appliquent la recette de façon systématique. Ils sont devenus ce qu’ils sont non pas parce qu’ils ont des capacités physiques ou intellectuelles hors-normes, mais parce que depuis tout petit, tout s’organise autour d’eux pour qu’ils puissent apprendre, développer et utiliser des capacités hors-normes. C’est l’ordre qui est différent.
Autrement dit, on ne naît pas champion, on le devient parce que d’une manière ou d’une autre, on reçoit la marche à suivre pour le devenir.
J-P Vaillant « Penser comme un champion », 2008