Openda, le déclic (L’Equipe, 22/03/2023, Joël Domenighetti)

L’avant-centre du RC Lens, auteur de 5 buts lors de ses 2 derniers matches en Ligue a, semble tirer profit de sa collaboration à distance depuis fin décembre,  avec le préparateur belge Siebe Hannosset, spécialisé en neurosciences. Dans 10 jours, Loïs Openda attaquera le sprint final de la Ligue 1 avec un regain de confiance. Après 11 rencontres sans marquer, toutes compétitions confondues, l’efficacité retrouvée du buteur de Lens à Clermont (triplé le 12 mars puis contre Angers doublé), doit d’abord aider la Belgique à se qualifier pour l’euro 2024. Ses 5 derniers buts attestent de la progression mentale et physique d’un avant-centre parfois resté sur le banc au profit de Florian Sotoca, propulsé 2 fois titulaire en pointe de l’équipe sang et or alors que les nombreuses blessures n’offraient que très peu de choix à l’entraîneur. Le fruit de cette métamorphose pourrais être issu de la collaboration du liégeois avec le préparateur haute performance belge Siebe Hannosset. Depuis leur première rencontre physique à Gand, le 23 décembre, les 2 hommes échangent le plus souvent de façon hebdomadaire en visiophonie, afin que Hannosset puisse décrypter le langage corporel. Préparateur indépendant, ce dernier est spécialisé en neurosciences et en programmation neurolinguistique (PNL). Il arrive que Openda lui glisse d’autres confidences par texto. C’est l’agent du joueur qui a rencontré Hannosset pour répondre aux besoins spécifiques de son joueur en matière de constance. « C’est la première chose dont Loïs m’a parlé quand nous avons envisagé de collaborer » raconte le préparateur. « Il voulait quelqu’un avec lequel il puisse travailler en toute confiance, passer un cap et améliorer sa concentration pour devenir le meilleur. Il ne souhaitait pas seulement performer 2 matchs de rang, mais 50 fois par saison. Cette démarche est une preuve de maturité, comme de rester calme même quand on ne marque pas pendant longtemps. Loïs reste un jeune joueur de 23 ans. C’est une personne très sensible, humble. Je vois ses récents progrès, les promesses qu’il génère, et son assiduité au travail pour continuer à devenir de plus en plus indépendant ». Et Hannosset résume : « le succès d’un joueur ne doit pas dépendre uniquement de son entourage, de son entraîneur ou de ses coéquipiers. À lui de se demander ce qu’il lui faut faire pour devenir plus fort en se focalisant sur sa propre personne. Avec des techniques de visualisation et de respiration, comme le fait Erling Haaland par exemple. Plus dur et plus exigeant il sera avec lui-même, meilleur il deviendra en compétition ».